Designed as a fleur-de-lys centering a cushion-shaped ruby, pavé-set throughout with rose diamonds. The provenance is attested by a handwritten inventory note from Princess Eudoxia of Bulgaria (1898-1985).
This ruby and diamond brooch belonged to Archduchess Maria Dorothea of Austria (1867-1932). She was born into the Hungarian branch of the Habsburg family. In 1896 she married Philippe, Duke of Orléans (1869-1926), the Orléanist pretender to the French throne known to his supporters as Philippe VIII of France. She either gifted or bequeathed the brooch to Princess Eudoxia of Bulgaria (1898-1985).
The Ruby estimated to weigh approximately 0.80 – 1.00 carat, the red of strong saturation. Diamonds estimated to weigh a total of approximately 2.00 – 2.20 carats 35 x 30mm. Gross weight approximately 9 grams.
It was later sold in 2024 at Geneva, by Sotheby's A Tsar's Treasure: Ferdinand of Bulgaria (1861-1948).
Vienne, 5 novembre 1896
La nouvelle duchesse d’Orléans a eu mot aimable pour chacun et a fait preuve d’une intelligence aussi vive que remarquable, et d’un tact vraiment exquis. Tandis que le château de la Hofburg est encore en pleine animation, les augustes époux, tout à leur bonheur, s’en vont vers la Hongrie, cette patrie si chère au cœur de l’archiduchesse Dorothée et à laquelle.
Rien ne saurait rendre le caractère tout à la fois simple et grandiose des augustes épousailles célébrées ce matin en ecglise paroissiale de la cour impériale et royale de la Burg. Si cette union princière n’a pas eu lieu au milieu de la pompe des cours et des fastes destinés à éblouir les humains, elle n’en était pas moins été rendue imposante par la qualité des personnages et par le recueille ment respectueux qui planait sur l’assis tance. L’église,de pur style gothique, avait reçu une décoration d’une richesse sobre. Des tentures rouges à ornements d’or étaient placées sur les murailles, et entre les cier ges de l’autel, des fleurs blanches s’épa nouissaient en bouquets longs et fuselés.
A l’entrée du cortège impérial et royal, une émotion presque religieuse s’empare de ia noble assistance. Le duc d’Orléans pénètre le premier dans le pieux édifice, ayant à ses côtés le duc de Chartres et l’archiduc Joseph en uniforme hongrois. Le prince était en habit noir. Il était suivi de ses deux chevaliers d’honneur.
Venait ensuite la fiancée entre la Comtesse de Paris et l’archiduchesse Clotilde sa mère.
L’archiduchesse Marie-Dorothée était mer veilleusement belle dans sa robe de brocart blanc aux reflets argentés, dont l’étoffe est une de celles qui lui ont été offertes par le comité de la Jeunesse royaliste de Lyon.
Le manteau de cour, long de quatre mètres, est brodé tout le tour de fleurs de lys d’or on relief, et orné, comme le devant de la jupe, de guirlandes de fleurs d’oranger et de myrte.
Une couronne de fleurs do myrte et d’oranger, surmontée de la merveil leuse couronne en diamants dont firent don à la fiancée les Dames de France, retenait sur le sommet des cheveux le long voile de dentelle en point d’Alençon, où s’enchevê trent des roses de France et des fleurs di verses et où sont accolés, sous une im mense fleur de lys, les écussons de Franco et d’Autriche.
La traîne du manteau de cour de la fian cée était portée par la comtesse d’Holdhazy, grande-maîtresse de l’archiduchesse Dorothée, remplacée à la fin de la cérémonie dans le service d’honneur par la duchesse de Luynes, née d’Uzès.
La Comtesse de Paris portait une robe en broché gris perle, le corsage coupé du ruban bleu et rose de l’ordre d’Isabelle de Portugal. Diadème et parures de diamants. S. A. I. et R.l’archiduchèsse Clotilde avait une robe en damas or broché de guirlandes de fils d’or.
Diadème de diamants. Alors apparaît l’empereur François-Joseph, le buste droit et l’allure jeune dans son uniforme de maréchal : pantalon rouge à bande d’or brodée, et capote bien pâle brodée très discrètement d’or. Sa Majesté donne le bras à la reine de Portugal,très en beauté. La reine porte une toilette en bro cart vert lumière broché argent. Le cor sage est garni de dentelle et les man ches sont faites d’un nœud de mousseline de soie et de dentelle plissées.
La reine Marie-Amélie a le ruban de l’ordre d’Isabelle posé en sautoir. Autour du cou, parure superbe d’émeraudes et de diamants, et dans les cheveux diadème diamants, émeraudes et rubis.
Derrière Leurs Majestés marchent le duc de Connaught en grand uniforme, et la duchesse Hélène d’Aoste, d’une distinction ra vissante dans sa robe en damas « Ophélia » constellée de diamants ; corsage Diane de Poitiers avec aigrette de plumes blanches ; collier diamants et grosses émeraudes dé coupées en poires, et diadème diamants.
Le duc d’Aoste, et l’archiduchesse Josepha, en moire brochée de marguerites mauves aux cœurs endiamantés; rayures de diamants sur la jupe et corsage avec nœud de dentelle encadré de diamants.
L’archiduc Othon en splendide uniforme hongrois, avec la duchesse de Chartres, dont j’ai déjà donné la toilette de velours rose, enrichie d’une merveilleuse dentelle historique.
Le prince Henri d’Orléans et l’archiduchesse Alice, grande-duchesse de Toscane, en brocart blanc, cheveux diadémés de perles.
Le prince Louis-Victor et la comtesse d’Eu, en robe de satin mauve brodée velours et améthystes, et ornée de point d’Alençon.
Le comte d’Eu et l’archiduchesse Isabelle, robe moire glacée jaune et rose ; jupe pail letée, corsage garni de fleurs.
L’archiduc Léopold et la duchesse d’Alençon, en satin gris perle;
le prince Pierre d’Orléans et l’archiduchesse Auguste dont la toilette style Louis XV est ornée de roses et de nœuds de diamants;
l'archiduc Joseph-Ferdinand et l’infante Eulalie, toilette de satin blanc, décrite dernièrement;
le duc d’Alençon et la princesse Clémentine de Saxe Cobourg, robe de velours noir avec broderies d’or;
l’archiduc Ferdinand et la princesse Louise de Bavière;
le prince Antonio d’Orléans et la duchesse Louise de SaxeCobourg en toilette de satin duchesse jaune à reflets d’or, agrémentée d’applications de mousseline de soie blanche brodées diamants;
l’archiduc François-Salvator et la princesse de Thurn-et-Taxis;
le duc de Vendôme et l’archiduchesse Marie-Christine; l’archiduc Frédéric et la princesse Isabelle d'Orléans,en rose;
le prince Alphonse de Bavière et l’archiduchesse Elisabeth,robe de velours évêque garnie de point antique;
l’archiduc Eugène et la princesse Louise d’Orléans, en rose, comme sa sœur;
le duc Siegfried de Bavière et la princesse Dorothée de Saxe-Cobourg. Do l’autre côté du sanctuaire, à droite, se tenaient toutes les dames appartenant à la haute aristocratie française, en mer veilleuses toilettes, les cheveux ornés de diadèmes.
Pour ne citer que quelques-unes: duchesse d’Uzès, en moire grise brodée lilas, jabot d’angleterrc et col d’alcnçon, aigrette de diamants rattachant des plume gris perle ;
la duchesse de Lorge, robe en velours rose changeant garnie de dentelles et de zibeline, ceinture brodée argent et pailletée de nacre, longue écharpe retom bant sur la jupe, diadème Empire diamants et rubis;
comtesse de Gramont, robe ex quise en velours bleu pâle avec le haut de la jupe en faille assortie, incrustations de dentelle et broderies diamants, alençon bor dant le corsage également brodé, diadème perles et collier de perles;
duchesse de Noailles, robe de velours rubis garnie de venise, coiffure grecque avec splendide diadème de diamants;
baronne de Fonscolombe, velours rubi garni zibeline et vieux point d’Angleterre, diadème diamants et perles avec pouf de plumes;
duchesse de Luynes, née d’Uzcs, robe brocart rose avec garni ture do rubans roses et d’alençon, diadème diamants et perles;
comtesse de Lur-Saluces en lampas rose nuage argent, garni ture de vieux Venise et de zibeline, coiffure ornée d’un diadème de marguerites en diamants et de marabouts blancs;
comtesse de Chevilly, robe velours grenat ornée de point d’Alençon, parure perles et diamants, etc., etc.
Les prie-Dieu et les fauteuils de l’empereur et de la reine de Portugal, placés à gauche, sont or; et rouge et or sont ceux des fiancés et du nonce du pape auprès de ia cour d’Autriche, qui occupe la droite du chœur.
La cérémonie est pleine de grandeur, de cette union où se fusionnent les deux plus vieilles familles régnantes de l’Europe, et qui rapproche, espoir des jours à venir, l’hérilier des rois très chrétiens et le sou verain qui s’honore du titre de roi asposlolique de la Hongrie. Sous l’or du soleil fil trant à travers les vitraux et répandant dans la chapelle une clarté mystérieuse et multicolore, les pierreries des parures, le satin des étoffes, les chamarrures des uni formes s'allument de mille reflets. C’est féerique ! Après le mariage, l’empereur FrançoisJoseph a reçu les nouveaux mariés dans le salon de Sa Majesté l’impératrice, et un dîner de famille a réuni aussitôt après dans l’appartement Alexandre (table des marcchaux) les souverains et les princes étran gers.
Une invitation ainsi conçue La princesse Clémentine de Saxe-Cobourg recevra jeudi 5 novembre entre trois et qua tre heures, au palais Cobourg, les person nes qui désireront présenter leurs hom mages au duc et la duchesse d’Orléans avait été envoyée à un grand nombre'de per sonnes appartenant à la société française. Charmante entrevue, dontje garderai pour ma part un inoubliable souvenir.
.
Quelle:Le Soleil;Moniteur Universel;Figaro;Archive Ursula Butschal;The Graphic;The Queen;
::::
Emerald and Diamond Parure |Royal France |Jewels Queen Marie Amelie |Joyaux de la Reine Marie-Amélie
::::